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Comment faire du compost ?

Publié le 2 août 2022 15:32

Le compostage est un système extrêmement utile pour valoriser les résidus organiques de la cuisine, du jardin ou du champ. Il nous permet de transformer les déchets en une ressource précieuse pour nos cultures.

L'apport de compost, c'est-à-dire de matière organique, au sol est indispensable à la régénération des sols, souvent appauvris en humus, minéraux et micro-organismes. Le compost augmente le niveau de substance organique et contribue à ces processus de revitalisation du sol qui sont indispensables à la vie et indispensables pour nous tous qui dépendons inséparablement de la Terre.

Découvrons ce processus, allons chercher comment il se déroule et comment nous pouvons concrètement faire du bon compost autoproduit, une bonne pratique économique et écologique que chacun devrait mettre en œuvre.

 

Types de compostage

Il existe de nombreux types de systèmes de compostage, et dans notre guide, nous examinerons les règles adaptées à chaque situation et à chaque matière à traiter.

Toutefois, il convient de distinguer immédiatement deux grands groupes de compostage :

 

 

Compostage domestique

Le compostage domestique consiste à utiliser tous les déchets organiques produits dans la vie quotidienne : les déchets végétaux et animaux. C'est une pratique généralement ménagère, mais pas seulement, qui peut être réalisée dans le jardin, mais aussi sur le balcon, en s'équipant de simples bacs à compost.

C'est un bon moyen de transformer les déchets en un précieux amendement pour le jardin ou les plantes en pot.

 

Compostage agricole

Le compostage agricole se fait uniquement à partir de résidus végétaux. Dans la gestion des champs, on crée souvent des déchets végétaux tels que des résidus de culture, des branches taillées et broyées, des tontes de gazon, des feuilles.

Il est également possible de composter en utilisant uniquement des matières végétales, et le compostage est une excellente pratique d'économie circulaire et d'écologie appliquée, à réaliser à la ferme ou dans le champ que nous cultivons.

 

Où composter ?

Le choix de l'emplacement est important : le compostage doit se faire dans un endroit facile d'accès et où il ne dérangera pas. S'il est bien fait, le compost ne sent pas mauvais, mais certaines matières peuvent tout de même provoquer des odeurs.

Il bénéficie de l'ombre en été et du soleil en hiver, il est donc idéal de le faire sous une plante qui perd ses feuilles en automne.

 

Nous pouvons le faire de trois façons :

 

C’est le système le plus simple parce qu'il ne nécessite pas de structures et qu'il est correctement aéré, nécessite de l'espace (calculez une base d'environ 100 cm, une longueur d'au moins 100 cm, une hauteur de 80 cm en section triangulaire) et avec le tas tout reste en vue. Une excellente méthode sur le terrain en raison de sa simplicité.

 

La fausse est un trou dans la terre qui est séparé hermétiquement de la terre mais il faut faire très attention à ce qu'il n'y ait pas de stagnation d'eau, et le matériau doit ensuite être aéré. Sinon, vous risquez la pourriture et donc les mauvaises odeurs.

 

L'utilisation d'un composteur est idéale pour le compostage domestique : esthétiquement discret, il limite les odeurs et optimise l'espace. Des bacs à compost de différentes tailles sont disponibles sur le marché, à des coûts réduits, mais on peut facilement les fabriquer soi-même. On peut aussi composter sur le balcon avec un composteur.

 

Comment se déroule le processus de compostage

Dans un cycle de compostage, qui dure de trois à quatre mois, il faut suivre 3 indicateurs principaux afin d'obtenir un compost de qualité dans le délai imparti :

 

Avec ces trois points de repère, nous pourrions simplement gérer le processus en utilisant tous les types de déchets végétaux et animaux et le compostage domestique ou agricole ; en fonction des matériaux, des quantités et du système choisi.

 

Détaillons les trois facteurs de contrôle à surveiller lors du compostage

 

Le rapport entre le carbone et l'azote est important car il nous permet de préparer le bon mélange de résidus de manière à ce qu'il soit appétissant pour les micro-organismes.

En effet, les bactéries épuratives travaillent avec certains niveaux de ces substances indispensables à la vie, et leur fournir un substrat adéquat simplifie et accélère grandement leur travail, en évitant les ralentissements qui peuvent mettre le processus à l'arrêt.

Empiriquement, nous pouvons reproduire le bon rapport C/N (24 pour 1 exactement) en utilisant un stratagème simple dans la pratique : chaque fois que j'ajoute une certaine quantité d'un déchet à prédominance azotée, j'ajoute au moins 2 d'une autre matière à prédominance carbonée. Nous pouvons nous aider d'un récipient d'un certain volume et procéder en conséquence en l'utilisant à chaque ajout.

 

Le compostage est généralement un processus aérobie, il a besoin d'air, en particulier d'oxygène, pour fonctionner correctement. C'est pourquoi il est nécessaire de vérifier souvent notre mélange et de le déplacer constamment.

Cela permettra également de contrôler correctement la température et de fournir aux bactéries aérobies, nos principaux alliés, l'oxygène dont elles ont besoin pour leur métabolisme.

 

À cette fin, on procède à un retournement périodique du tas ou à un brassage dans la fosse ou le bac.

 

Notre "mélange" doit toujours être humide, le degré d'humidité doit donc être aussi uniforme que possible dans tout le mélange.

Le maintenir hydraté en permanence, mais pas mouillé, sera très important pour la dégradation de la matière organique, surtout en été, lorsque les températures sont élevées.

Grâce à cette gestion correcte de l'humidité et d'autres facteurs, nous obtenons une forme de prévention contre les insectes indésirables (principalement les fourmis).

 

Ce que nous pouvons mettre dans le compost

Nous pouvons mettre toutes sortes de déchets organiques dans le compostage.

Des déchets de cuisine, qui comprennent les épluchures de légumes et les restes de nourriture, aux résidus des champs et des jardins, tels que les branches et les tontes de gazon. Même le papier et le carton, s'ils ne sont pas traités avec des encres ou des plastifiants, sont des matières carbonées utilisables.

Il faut également veiller à broyer les matériaux plus résistants, comme les coquilles de noix ou les branches, qui prendraient sinon trop de temps à se dégrader.

Pour les résidus d'élagage, un bio-broyeur permet de les réduire en petits morceaux, adaptés à un compostage rapide. Cela permet également d'éviter la pratique polluante du brûlage des broussailles.

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