Trop de jouets ? Voici comment les trier sans crise de larmes

Publié le 6 septembre 2025 10:33

Entre les anniversaires, Noël et les petits achats spontanés, les jouets s’accumulent vite. Résultat : votre maison ressemble parfois à un magasin de jouets un jour de soldes. Au-delà du désordre visuel, cela peut aussi nuire au bien-être de votre enfant. Trop de jouets peuvent le distraire, l’empêcher de se concentrer ou même le rendre moins créatif.

Pourtant, trier et réduire la quantité de jouets à la maison ne doit pas forcément se transformer en drame. Avec quelques astuces simples et une approche douce, vous pouvez désencombrer efficacement tout en évitant les larmes et les conflits.

1. Préparer le terrain avant de trier

Avant de plonger dans le tri, préparez le terrain. Votre objectif est de créer une ambiance positive et rassurante pour votre enfant.

• Choisissez le bon moment
  Évitez de lancer le tri en plein après-midi, lorsque votre enfant est fatigué ou affamé. Préférez un moment calme, après une activité agréable ou un repas.

• Expliquez la démarche
  Les enfants, même petits, comprennent beaucoup de choses si on leur parle simplement. Expliquez que trier les jouets permet de faire de la place, de retrouver ceux qu’ils aiment vraiment, et parfois de donner à d’autres enfants qui en ont besoin.

• Préparez le matériel
  Munissez-vous de trois contenants ou boîtes :

  1. Jouets à garder

  2. Jouets à donner ou vendre

  3. Jouets à recycler ou jeter (cassés, incomplets)

• Impliquez votre enfant
  Laissez-le manipuler, choisir et s’exprimer. Le fait de participer réduit les sentiments de perte et lui apprend à prendre des décisions.

2. Adopter la bonne méthode de tri

Pour éviter les tensions, le tri doit se faire en douceur, étape par étape.

• Commencez par les jouets cassés ou dangereux
  Ceux-ci sont souvent plus faciles à éliminer, car l’enfant ne peut plus vraiment jouer avec. Expliquez pourquoi ils partent et proposez éventuellement de les remplacer par quelque chose de similaire.

• Triez par catégorie
  Au lieu de vider toute la chambre, commencez par un type de jouets : peluches, puzzles, figurines, jeux de construction… Cela rend le processus moins écrasant.

• Utilisez la méthode du “dernier jeu”
  Posez une question simple : “À quand remonte la dernière fois que tu as joué avec ce jouet ?” S’il ne se souvient pas ou répond “il y a longtemps”, c’est un bon candidat pour le don.

• Mettre de côté discrètement
  Pour les jouets que l’enfant hésite à donner, mettez-les dans une boîte “en attente” que vous stockez hors de vue. Si, au bout de quelques semaines, il ne les réclame pas, vous pouvez les donner sans culpabilité.

• Encouragez la rotation des jouets
  Gardez seulement une partie des jouets accessibles. Rangez les autres et faites tourner la sélection tous les mois. Cela donne l’impression d’avoir toujours des nouveautés sans acheter davantage.

3. Transformer le tri en moment positif

Le tri peut devenir une activité joyeuse si vous le présentez comme un jeu ou un geste généreux.

• Organisez un “défi jouets”
  Chronométrez le tri ou transformez-le en mission : “On doit trouver 10 jouets à donner à un enfant qui n’en a pas.”

• Valorisez le geste de donner
  Expliquez que certains enfants n’ont pas de jouets et que ceux-ci feront plaisir à d’autres. Si possible, emmenez votre enfant déposer les dons dans une association. Cela rend la démarche concrète et gratifiante.

• Faites place à la créativité
  Une fois le tri terminé, réorganisez l’espace avec votre enfant. Proposez-lui de créer un coin lecture, un coin construction ou un coin pour ses jouets préférés.

• Célébrez le résultat
  Prenez une photo avant/après, ou proposez une petite récompense (une sortie au parc, un goûter spécial) pour marquer le succès de l’opération.

Pour conclure, trier les jouets ne se résume pas à jeter ou donner. C’est aussi une occasion d’apprendre à votre enfant la valeur des objets, l’importance du partage et le plaisir d’un espace clair et organisé. En prenant le temps, en expliquant chaque étape et en rendant le moment positif, vous éviterez les crises de larmes… et gagnerez tous les deux en sérénité.

Moins de jouets ne signifie pas moins de plaisir. Au contraire, cela laisse plus de place à l’imagination, à la concentration et à des moments de jeu plus riches.