Publié le 5 septembre 2021 15:26
Le cannabidiol (CBD) est présenté par beaucoup comme la nouvelle panacée contre la douleur et même pour améliorer les performances physiques. Cependant, les experts discutent les preuves concernant ce composant non psychoactif du cannabis.
Le cannabidiol, également connu sous le terme de CBD, est l’un des principaux composants du chanvre (dont on tire la résine de cannabis). Il s’agit d’un composé chimique qui, contrairement au célèbre tétrahydrocannabinol (THC), ne génère pas les effets psychoactifs du cannabis. Il compose environ 40 % de la plante de cannabis.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, il ne présente pas d’effets indiquant un quelconque potentiel d’abus ou de dépendance.
Le CBD a gagné en popularité dans la presse depuis que l’on parle de légalisation du cannabis, depuis 2015 environ. Cette substance, aujourd’hui légale, a déjà été interdite dans le passé.
Dans le cerveau, il existe des récepteurs spécifiques pour diverses substances endogènes, c’est-à-dire des substances que le corps produit lui-même. De nombreux médicaments agissent sur ces récepteurs, les aidant à capter ces substances ou les empêchant de capter les substances susceptibles de causer des problèmes.
Le récepteur cannabinoïde est un type de récepteur. Il en existe deux sortes, connues sous le nom de CB1 et CB2. Le THC est l’une des substances qui ont une affinité pour ces récepteurs et les activent.
Contrairement au THC, le CBD a peu d’affinité avec les récepteurs cannabinoïdes du cerveau, mais il en est un antagoniste. Cela signifie que lorsqu’il se lie à ces récepteurs, il occupe l’espace sans les activer, les empêchant d’être activés par des substances ayant une affinité.
Pour cette raison, l’un des effets du CBD est de réduire l’effet du THC. Toutefois, la différence est faible, car en occupant les récepteurs CB2, la concentration de THC dans les récepteurs CB1 est plus élevée.
Il peut également se lier à d’autres récepteurs, comme le 5-HT1A, un récepteur de la sérotonine, qui influence l’humeur et est fortement lié à la dépression. Ce lien pourrait expliquer les effets antidépresseurs, anxiolytiques et neuroprotecteurs du CBD.
Le CBD aurait un champ d’action très large pour traiter diverses maladies et douleurs : qu’il s’agisse de soulager des problèmes tels que la dépression ou l’anxiété, ou les symptômes de maladies plus complexes comme l’épilepsie, l’arthrite ou les vomissements dus au cancer. Ces composés servent également à gérer les douleurs chroniques et à atténuer les effets de la chimiothérapie.
Bien que les études ne fassent que commencer, les preuves scientifiques les plus solides concernent le traitement des épilepsies infantiles. C’est particulièrement vrai pour le syndrome de Dravet et le syndrome de Lennox-Gastaut. On note aussi de bons résultats dans le traitement de la sclérose en plaques et de la maladie de Crohn.
La substance de CBD est légale en France et dans de nombreux pays. C’est le THC, aux effets psychoactifs connus du cannabis, qui est interdit à la consommation. Cependant, on retrouve une faible concentration de THC dans le CBD commercialisé légalement en France.
Le CBD peut donc être acheté en toute légalité, et sous différentes formes (solides, liquides, en pastilles… etc.). C’est le ministère de la Santé français qui, en 2007, a décidé de légaliser cette substance, qui n’est ni addictive ni toxique, et ne présente pas d’effet psychotrope.
Cependant, le CBD n’est pas considéré comme un médicament, mais comme un complément alimentaire, il n’est donc pas éligible aux remboursements de la Sécurité sociale.
En France, on retrouve le CDB sous différentes formes : crèmes, huiles, infusions, chewing-gum, e-liquide pour cigarette électronique, capsules ou comprimés. Une large offre, qui permettra de ravir tout type de consommateur ! On trouve les produits contenant du CBD en vente sur internet ou dans certaines boutiques spécialisées.
Comme il s’agit d’un nouveau produit, les médecins ne sont pas encore parvenus à un consensus sur la méthode la plus efficace pour consommer du cannabidiol, mais il existe plusieurs méthodes qui fonctionnent bien. N’oubliez pas de consulter votre docteur sur la posologie qu’il vous faut avant de consommer ce complément alimentaire.
Face à une croissance galopante, les entrepreneurs ne perdent pas de temps. À Los Angeles par exemple, ils développent déjà une boisson de désintoxication appelée Sober Up. Celle-ci contient du CBD et est censé aider à améliorer la santé du foie et à prévenir la gueule de bois. D’ailleurs, il existe déjà des pommades, des crèmes, des thés, des édulcorants, des produits de maquillage, des énergisants et même des aliments pour chiens qui promettent de guérir tous les maux du monde.
Les effets secondaires signalés concernent peu le cannabidiol (CBD), mais surtout le tétrahydrocannabinol (THC), l’autre substance tirée du cannabis, qui est normalement ajouté aux médicaments à base de cannabidiol, à faible concentration, mais a des effets psychoactifs et est donc plus susceptible de provoquer des effets secondaires.
Ainsi, les médicaments à base de cannabidiol qui contiennent également du THC peuvent provoquer des effets secondaires tels que : vertiges, modifications de l’appétit, dépression, désorientation, dissociation, humeur euphorique, amnésie, troubles de l’équilibre et de l’attention, mauvaise coordination des muscles de la parole, modifications du goût, manque d’énergie, troubles de la mémoire, somnolence, vision floue, vertiges, constipation, diarrhée, brûlures, ulcérations, douleurs et sécheresse buccales, nausées et vomissements.
Il existe peu de contre-indications au CBD, citons les suivantes :